11/01/2010

urba6T / post-sessions I

rappel M.T.T. (Manufacture des tabacs de Tonneins)
urba6T / signalétique atelier n°1 M.T.T.


notes anti-programmatiques

propriété generic, urba6Tlabo,

contribution generic, rédacteur sds, mld & akg


prétexte

déclinaison locale / 6T

territoire


Etendue de terre, plus ou moins nettement délimitée, qui représente généralement une certaine unité, un caractère particulier. /


Étendue de la surface terrestre où est établie une collectivité humaine. /

Espace borné par des frontières, soumis à une autorité qui lui est propre, considéré en droit comme un élémément constitutif de l’État et comme limite de compétence des gouvernants. /

&

Aire de déplacement, Comportement de retour, Comportement de retour au gîte, Instinct de retour, colonie, quartier, région, district, aire, canton, circonscription domaine, état, fief, nation, pays, possesion, région, réserve, secteur, terrain, terre, terres, territorialisme, territorialité, zone


terme(s)

Borne qui marquait la limite d’un terrain, d’un champ, qui matérialisait une frontière. /

Limite d’une dimension dans l’espace. /

Lieu, point où s’achève, prend fin un déplacement. /

Limite, borne d’un espace e temps. /

&

aboutissement, accomplissement, achèvement, borne, bout, but, cessation, composant, conclusion, confins, crédit, date, délai, dénomination, dénouement, dette, durée, échéance, énoncé, expiration, expression, extrémité, fermage, ferme, fin, final, formule, frontière, limite, loyer, mandat, maximum, mensualité, mesure, mot, nom, parole, particule, penie, période, quartier, rapport, relation, résolution, signe, solution, stade, tournure, trimestre, unité, vocable


texture

Caractéristique de l’image rétinienne jouant un rôle primordial dans la perception des distances. /

État de ce qui est ourdi, tissé, tramé. /

Arrangement et liaison des parties d’une oeuvre ou d’une opération intellectuelle. /

Disposition et mode d’entrecroisement des fils dans un tissage; état de ce qui est tissé. /

&

composition, apparence, d’une substance ou d’une matière, agencement des parties d’un ouvrage.

agencement, armature, arrangement, composition, consistance, constitution, contexture, disposition, liaison, ossature, structure, teneur, tissage, tissu, trame

trame

Bloc d’informations, composé et tranmis selon un ensemble de règles constituant une procédure sunchrone de contrôle de liason de donnée. /

Ce qui constitue la structure, le fond ou l’enchaînement logique d’une chose organisée et notamment d’une oeuvre littéraire ou cinématographique. /

&

affabulation, agissements, artifice, astuce, canevas, carcasse, chaîne, complot, contexture, corde, engrenage, fable, fabulation, fil, intrigue, liaison ,manège, manigance, manoeuvre, matière, menées, ossature, pièce, piège, ruse, scénario, suite, synopsis, texture, thème, tissu, tripotage, truc, tramé, tricoté, tissé, tramé (v.) aménager, arranger, brasser, combiner, comploter, conjurer, conspirer, fricoter, intriguer, machiner, manigancer, méditer, mijoter, monter, nouer, nourrir, organiser, ourdir, préméditer, préparer, tisser, tresser


trope

Figure par laquelle un mot prend une signification autre que son sens propre. /

Figure entraînant, pour un mot ou une expression, un changement ou un détournement de sens. /

Argument que les sceptiques grecs utilisaient pour démontrer l’impossibilité d’atteindre une vérité certaine et pour conclure en conséquence à la suspension du jugement. /

&

expression, figure de rhétorique, métaphore, métonymie, synecdoque, trope (n.m.) (rhétorique), façon de parler, figure, figure de rhétorique, image


texte

Suite de signes linguistiques constituant un écrit ou une oeuvre. /

Réalisation discursive d’un système de signes ou d’un système de significations. /

Production signifiante résultant d’un travail d’écriture sur la langue qui constitue un engendrement du sens modifiant à la fois les signes et les jugements. /

&

acte, arrêté, caractère, citation, conducteur, contenu, contexte, copie, dactylogramme, découpage, document, énoncé, exégèse, formule, fragment, herméneutique, leçon, libellé, livret, manuscrit, matière, morceau, original, paroles, passage, polycopié, recension, rédaction, rédigé, scénario, source, sujet, synopsis, tapuscrit, teneur, type, variante


&

tabac

témoin

temps

thème

tiers

traité

traitement

trajectoire

transaction

transmission

trompe-l’oeil

tropisme

typologie

...


NB lexicographie: CNRTL


plateforme inaugurale via l’”imaginaire du patrimoine” & la disjonction derridéenne (& +):


objet - totem - outil


LA PORTE

- et non pas portail, objet-signe entre dehors ET dedans, devant ET derrière, etc. Ces notions sont de l’ordre exclusif du point de vue, donc de la représentation programmatique, le signalement qui se prend pour l’objet vers qui pointe le signe.


Le “portail” ferme le débat d’emblée et attire, de manière prématurée, l’attention sur le contenu, le programme, l’habitant”.

Il s’agit à ce stade d’ouvrir le maximum de notions en les orientant vers l’interface, le passage, l’accès, l’entre-deux.

- ici il faut poser l’aporie (contradiction insoluble dans un raisonnement) de tout usage dérivé, pseudo-littéral des propriétés anciennes du batîment, ce serait prendre une contingence pour une perspective, pour l’instant le nom commun “Manufacture” reste “neutre, “ouvert”, “passif”, il serait suicidaire de syphonner le potentiel de redéploiement, de suture passé-présent-avenir.


Résistance est ici le maître-mot.

La porte donc comme interface, passage, accès, entre-deux:

vers la durée

(contre la temporalité)

(durée: en parlant du temps absolu, indéfini, non mesuré, et par opposition à la dimension spatiale)

(temporalité: caractère de ce qui est dans le temps, de ce qui appartient au temps)


vers l’espace

(comme espacement), voir Derrida.


vers l’émergence

comme singularité d’un avenir au sens d’un processus infini d’accomplissement

(et non pas le piège (historiciste) du devenir comme euphémisme (feuille de vigne tartuffienne) du progrès techno-scientifique qui bien que n’étant qu’un aspect du progrès comme tel est devenu l’instance du progrès comme mythe, Tonneins en paye le prix fort, nécessaire, contingent).


La porte comme lieu en lui-même, un “état-du-lieu” qui propose non plus la progression dans le vide, la poussée de la tradition vers SA réalisation, SON actualisation dans l’a-venir, mais un déploiement sans cesse plus englobant (passé-présent-futur), d’une intensification des formes.

ici l’espacement pour le fameux “habitant”, “contenu”, “programme” du dit-lieu.

La porte comme objet-forme de la progressivité (et non plus du “progrés”), du positionnement (et non plus de la position), etc.


A ce titre voir la réussite formelle des Eglises de Chelles, de l’installation “Cellula” ou de la projection “Treshold to the Kingdom” qui, de contenant et contenus re-insuflent du spirituel dans et par les lieux mêmes de leur émergence sans pour autant s’y soumettre, ni s’y opposer.

Dans ces trois cas de figure - motif - sujet, c’est de “laisser apparaître” qu’il s’agit.


generic propose le terme de continum pour tenir compte de l’espace/ment et de la progressivité en ceci que la porte ne devien(t)dra pas oeuvre par position primaire mais comme engendrement, formation, agencement, etc. secondaire, conséquentiel.


Un autre avantage est que cette démarche anté-pré-programmatique tient compte d’emblée de la notion de fragment comme système (de totalité dans la partie) “une unité qui contient tout un monde”, et non pas l’illusion de totalité comme fragment de système, la différence (différance) entre l’art et le non-art, une incise fractale, une auto-télie en contraste avec l’hétéro-télie du “médiatique”.


ce n’est donc pas une vaine question (session) que de poser le vide triangulé (triangle de Kanisza) comme référent-séquence entre:


A)


demande / besoin “désir?” liminaire in-non-encore formulé:


déni / “hamac” du deuil socio-sociétal / (beaucoup trop récent pour faire l’objet d’un récit) et surmoi / édile territoriale en tropisme de légitimation (élu depuis 2001), de soutien à la décision patente ou latente, de pro-gramme (ici comme photo / vidéo-gramme) comme “appareil”.

(Le gramme est l’élément irréductible, antérieur à tout système, y compris à la parole, la langue ou l’écriture.

Toute chaine de renvois se met en place à partir de son jeu. Dépourvu de substance, il n’est qu’un mouvement actif de différences et de traces, que Derrida appelle aussi différance ou archi-écriture.

Pour qu’il se présente comme tel, il a fallu la dislocation du logocentrisme, qui a libéré une science de l’écriture.

La sémiologie est devenue grammatologie. Mais le gramme a toujours sctucturé l’histoire humaine.

Le jeu du gramme, celui de la trace, est limité par le temps et l’espace.

Le vocable tétragramme pour désigner le nom divin n’est pas sans rapport avec cela, (voir Derrida)


Le rdv avec le Maire (ici mère en dé-fusion) est crucial pour isoler les deux pôles de représentation à l’oeuvre (désir comme manque & manque de désir), ses omissions, lapsus, dérives, plaisanteries, (mots d’esprit), etc. seront”parlants”, d’où la stratégie fatale et propice à jepial “quietiste”, organe (triage, discernement, ségmentation) de réception plus que d’émission.


B)


contenant monolithe: hermétisme:


Toutes idées d’intégration de ce “blockhaus” dans le tissu de la ville est au mieux une opinion, au pire un leurre, ici, il s’agit de créer - modéliser un / des concepts, d’élever le monolithe à la dignité d’objet (détermination) vers la chose (présence), pour cela il faut envisager sans son symbiote: la ville, comme le chirurgien envisage la tumeur sans l’organe, pour mieux y revenir après...


Pour l’instant il est, surtout, la topographie (que nous devons “traduire” en “topogramme”) absurdement close, d’une impossibilité cognitive, sociale, politique: la ville ex-siste par la Manufacture qui ne l’est plus.

Gare, Mairie, etc. sont des effets du monolithe et non pas son réceptacle, son écrin.

La Garonne comme voie utilitaire, la Gare comme plateforme logistique, etc. comme MOYENS pour les FINS de la Manufacture, (ce qui est fait à la main)

Enfin comme toute intéraction entre hôte et parasite (symbiose, homéostase pragmatique), il s’agit de rendre à l’évidence: la ville est le parasite, la Manufacture l’hôte (symboloquement parlant).

Constat déchirant mais qui tient compte de l’histoire comme imaginaire territorial, social, etc.


Notre mission est aussi d’inverser cette polarisation.


C)


effet d’echelle / orde architectonique:


tératologique (Léviathan, monstrueux), la voie de possibilité de redéploiement doit transcender le lieu, la ville, il nous faut pointer les instruments de triangulation vers l’Euroland (instincts comme pragma) et l’Europe (surmoi comme projet), c’est à dire une perspective tectonique, continentale.


Psychanalytico-médiologiquement:


Symptôme, pression du réel:


La Manufacture comme “monument - message”,

registre prospectif / communiquer - enseigner


- via l’actualisation (mise en face) de la faillite du / des “Grands Récits”, révision nécessaire des mythes (tout aussi nécessaires) des lumières, de la religion positiviste, mécanisto-darwinienne du XIXème siècle, résistance au modèle Rhénan, aporie du délilre “ville à la campagne”, tragique socio-sociétal des manufacturiers qui n’ont pas accédé à la dignité mytho-culturelle des ouvriers, en quelque sorte ils sont le tiers exclu de la reconversion”. La condensation n’a pas (de) pris(x).


Symptôme, tension de l’imaginaire:


La Manufacture comme “monument - trace”,

registre rétroactif / témoingner - transmettre


- via la doxa actuelle du victimaire, du floué (Marmande - TGV), de la précarité, etc. inversion des rapports de force pragmatiques (la ville contient la Manufacture), et forcément l’entêtement dans l’”avoir été”, le par défaut, prét-à-(ne-pas)-penser. Ce registre est le plus lisible de tous les registres en articulation.


Symptôme, friction du symbolique:


La Manufacture comme “monument - forme”,

registre contemporain, exposer - donner à voir


- via la fuite des cerveaux, le festif (voir programmation culturelle), globalisation vécue comme inéluctable, laminatoire d’une singularité qui n’existe pas/plus, désengagement des thèmes universalistes (puisque la non-pensée assimile: mondialisation, globalisation, universalité), dévaluation de l’autorité de la chose publique: il n’y a pas d’accompagnement symbolique post-Seita, dont le recul coïncide avec le marketing de l’exception culturelle-française, cherchez l’erreur.


La fermeture du batîment est un expédient pour la possibilité d’une résilience de ville, puisque toute ville se constitue comme urbanité quand elle assume sa chora, son absence/présence. Il n’y a pas d’horizon urbain sans rupture (du coeur de ville vers ses extensionspréhensibles:

routes, approvisionnement, flux, etc.), à Tonneins, le monolithe tient lieu d’extension mais posé comme coeur, ramassé lui-même, ce n’est donc pas seulement en l’”ouvrant” que l’on en fera un “centre”...


le “vrai centre” est ailleurs, l’ignorer est “naturel”, l’anti-Nord magnétique, le danger imminent

ci-après:


“... Le mot kitsch désigne l’attitude de celui qui veut plaire à tout prix et au plus grand nombre. Pour plaire, il faut confirmer ce que tout le monde veut entendre, être au service des idées reçues. Le kitsch, c’est la traduction de la bétise des idées reçues dans le language de la beauté et de l’émotion. Il nous arrache des larmes d’attendrissement sur nous-mêmes, sur les banalités que nous pensons et sentons (...) Vu la nécessité impérative de plaire et de gagner ainsi l’attention du plus grand nombre, l’esthétique des mass média est inévitablement celle du kitsch; et au fur et à mesure que les mass média infiltrent notre vie, le kitsch devient notre esthétique et notre morale quotdiennes. Jusqu’à une époque récente, le modernisme signifiait une révolte non conformiste contre les idées reçues et le kitsch. Aujourd’hui, la modernité se confond avec l’immense vitalité mass-médiatique, et être moderne signifie un effort effréné pour être à jour, être conforme, être encore plus conforme que les plus conformes. La modernité a revêtu la robe du kitsch...”


Milan Kundera, l’Art du Roman, Gallimard, p.164


Contemporain?


tendre résolument vers le contemporain donc...