03/05/2010

éléments de methode d'approche urba6T


rappel M.T.T. (Manufacture des tabacs de Tonneins)

urba6T / signalétique atelier n°3


... L’écrivain comme le penseur savent qui est en eux le vrai narrateur: la formulation. ...


Pascal Quignard, les Ombres errantes


source: http://berthoalain.wordpress.com/recherches/


&

... Contemporain est celui qui reçoit en plein visage le faisceau de ténèbres qui provient de son temps ...


Giorgio Agamben, Qu’est-ce que le contemporain ?


&

Ce que j’ai aimé en toi,

c’est l’éphémère,

L’étrange durée de ton éternité


João de Jesus Paes Loureiro


in Fábio Horácio-castro, Anthropologie d’une saudade: mémoire et imaginaire dans la représentation du cycle du latex à belém do pará


source: http://www.cairn.info/article_p.php?ID_ARTICLE=SOC_071_0011


...

anthropologie culturelle


L'anthropologie est la branche des sciences humaines et/ou sociales qui étudie les êtres humains sous tous leurs aspects, à la fois physiques (anatomie, physiologie, pathologie, évolution) et culturels (sociaux, psychologiques, géographiques, etc.)


source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Anthropologie


...

sémiotique


... la ville réelle, la ville vécue ...


source: http://demeter.univ-lyon2.fr/sdx/theses/fiche.xsp?base=documents&id=lyon2.2001.fayeton_p-principal


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PARIS, ENTRE VISIBLE ET LISIBLE


Karlheinz Stierle, La Capitale des signes. Paris et son discours, traduit de l'allemand par Marianne Rocher-Jacquin, Editions de la Maison des Sciences de l'Homme, 2001


source: http://www.fabula.org/revue/cr/439.php


...


pour l’architecture, l’urbanisme, le paysager, il s’agit, pour l’alliage generic & urba6T de déconstruction,

ci-après une condensation (trop) rapide de la pensée de Derrida:


pour Derrida des élans (rizomes) au-delà de la philosophie et de la littérature étaient nécessaires.


Si le logocentrisme n’est pas confiné au phénomène linguistique, la déconstructrion non plus.


la déconstruction purement linguistique?, c’est un malentendu grossier, ou une stratégie politique de limitation (enclosure) de la déconstruction


L’architecture déconstructiviste


La déconstruction en architecture peut sembler un contresens:


sape-t-elle les fondations mêmes de la discipline?

tremble-t-elle l’ensemble de ses structures?

peut-elle être pratique, bele, habitable?


en 1988 elle est presque devenue un Mouvement. Le Musée d’Art Moderne de New York (MOMA) exposait le travail de 7 architectes sous l’appéllation curatoriale “Decontructivist Architecture”.

Dix ans de débats marginalisés se retrouvèrent enfin près d’un “centre” (institution).


Les architectes au MOMA avaient des approches différentes de la déconstruction, en revanche ils avaient tous défié les apriori de l’architecture (paradigmes). Seuls deux d’entre eux faisait usage du terme “déconstruction” lui-même dans le sens que lui attribuait Derrida: Peter Eisenmann et Bernard Tschumi.


En 1982, Tschumi, un archi d-e 39 ans vivant à New york avait été retenu pour le projet d’un “parc urbain pour le 21° siècle”, à la Villette, Paris. Ce projet est devenu un point central du débat sur l’architecture déconstructiviste.


La déconstruction au parc


Tschumi proposa une “architecture de la disjonction”. Celle-ci peut-elle être envisagée comme déconstructive?


1)

Elle dévie des apriori de l’archi sur les systèmes.


Le parc a des systèmes: de points, de surfaces et de lignes. En revanche elles sont superposées de manière à se distordre et parfois s’impactent les unes sur les autres. Des chemins s’”intersectent” avec des batîments, des rampes et des marches sont sectionnées, etc.

Il n’y a pas de “ré-solution” cohérente.


2)

C’est une architecture contaminée”.


Tschumi a encourage la collision entre l’architectural et le non-architectural: idées, éléments, formes, etc., du cinéma, de la littérature et autres sources du champ culturel. “Ca favorise le conflit sur la synthèse, la fragmentation sur l’unité, la folie et le jeu sur la bonne gestion”.


Cela semble bien peu “fonctionnel”...


La “Folie” fonctionnelle


Tschumi a promu une “instabilité programmatique”, déviant des idées reçues sur l’utilité programmée en archi. “Si l’architecture, historiquement, a été ”la synthèse harmonieuse entre COUT, STRUCTURE et USAGE, alors le parc est contre l’architecture elle-même”.


Tschumi equipa le parc avec 41 “Folies”: des cubes de 10m2, déformés en acier peint en rouge. Elles peuvent être fonctionnelles mais Tschumi a essayé au maximum de ne pas déterminer leur fonction d’avance. A ce jour, les Folies ont été des cafés, un bureau de poste, des studios vidéos, un espace de jeu pour les enfants. Il y a eu une Folie-Belvédère et une Folie-Centre d’Informations.


Si nous exigeons/attendons qu’un batiment se déclare en termes de fonctions décidables, alors les Folies sont peut-être résolument indécidables.


“nous encourageons la combinaison d’activités apparement incompatibles (le couloir de course traverse le piano bar dans la serre tropicale)”.


...


La déconstruction intervient en architecture quand vous avez déconstruit un peu de philosophie d el’architecture, un peu des ses apriori.

J. Derrida



Les vues de Derrida peuvent être considérées de deux manières:


1)

Questionner l’autorité des concepts philosophiques en architecture


L’architecture s’est fondée/reposée sur des oppositions “essentielles ou “fondamentales”, métaphysiques en style et par là ouvertes à des incises déconstructives...


Théorie / Pratique

Forme / Fonction

Dedans / Dehors

Présence / Absence

Utile / Inutile

Esthétique / Non-Esthétique

Habitable / Non-Habitable

etc.


2)

Questionner la pensée architecturale dans la philosophie:


Les philosophes occidentaux ont souvent utilisé des termes architectoniques - des métaphores comme”base” et “superstructure”, “fondations” et “edifices”, des moments ou des pères “fondateurs”. Pär exemple Descartes, au 17° siècle décrit comme “la fondation d’une ville” la naissance d’une nouvelle pensée rationaliste.


Heidegger aussi, utilisa des termes architecturaux: “édifice”, “élévation” et plus tard: “Le langage est la maison de l’être, en sa demeure l’homme habite”.


La pensée architectonique est logocentrique. Une architecture déconstructiviste doit résonner dans l’histoire de la philosophie, perturbant le pouvoir de ces métaphores. La philo et l’archi peuvent-elles trouver des points d’échanges étroits?


Collaborations: Philosophie et Architecture


En 1983, Tschumi invita Derrida à New York, pour collaborer avec Peter Eisenmann pour un jardin de la Villette. A ce moment-là Derrida travaillait sur le Timée de Platon et il l’intégra au projet.

Le Timée est le premier récit Grec de la création du monde naturel par un démiurge (divin, utile) Créateur.

Mais Platon a un problème, il soutient que chaque objet a simultanément une forme idéale, purement intelligible, parfaite et eternelle (modèle) et une forme sensible, changeante, transitoire. La copie doit avoir un lieu dans le quel elle peut être créée. Platon en invente une, un réceptacle ou chora.


Le Timée dit: “Nous devons essayer de décrire en mots une forme qui est difficile et obscure, c’est le réceptacle et, par là, la matrice de tous les devenirs et du changement....


Nous pouvons utiliser la métaphore de la naissance. Comparons le réceptacle à la Mère, le modèle idéal au Père, et ce qu’il produisent leur Enfant...



C’est une sorte de matériau plastique, malléable, comme l’or. Les choses qui la traverse sont des copies des réalités eternelles...


Peter Eisenmann: “C’est quelque chose entre le contenant et le contenu. Comme le sable sur la plage: ce n’est pas un objet ni un lieu, mais juste l’archive, la mémoire du mouvement de l’eau.”



L’intêret philosophie de Deriida s’articule sur ce non-espace qui échappe les ontologie sclassiques. C’est un espacement plutôt qu’un lieu. Il résiste à la présence.


La chora est un espacement qui est la condition nécessaire pour que toute chose puisse avoir lieu. Ca ne peut pas être représenté.”

J. Derrida


Platon ne peut le décrire qu’en empilant des métaphores sophistiquées. Don Derrida explore ses mêmes métaphores, spécialement celles du térrittoire d ela féminité. La chora est un matrice, un utérus, c’est la mère et la nourrice. Derrida joue sur la lettre L.


Et Chora est un mot, ouvert à la décomposition: choral, vocal, cordes, chorale, le nom Corelli, corail, “précieux et pétrifiéé, choréographies,...


Est-ce que cet espace peut être considéré architecturalement?


Re-inscription


Beauté, utilité et fonctionnalité peuvent s’effectuer, mais ré-inscrite dan le batîment. Les contraintes et finalités extérieures demeurent, mais sujettet à un jeu déformant.


C’est la même tactique que Derrida avait utilisé dans Glas. N’essayez pas de refuser les marges, les auteurs, les titres, etc., mais ré-inscrivez les dans de smode squi n’autorisent pas leur usage habituel, leur opération confortable. Cela peut “marcher” en architecture.


Une telle architecture devra fonctionner malgré des “sanctions” énormes, venant du capitalisme (y compris et surtout finiancier), la politique mais aussi de notion sprofondément incrustées comme l’efficacité technique et habitabilité. En architecture, la déconstruction doit faire face à ses défis les plus difficiles.


à suivre...